petite patrie

C’est l’été, le village d’Arboucave se situe là, au beau milieu des grandes vacances. Paul est le prénom du père de ma mère et c’est mon deuxième prénom. Je l’appelais Grand-père. Grand-père m’apprenait à siffler avec les bogues des glands de chêne. Il pliait les pages de son journal pour en faire des bateaux. Je cherche du regard les silhouettes de papier qui naviguent en contrebas sur les eaux du Gabas. Je croise sur le chemin le troupeau de vaches que les voisins rentrent traire à l’étable. C’est peut-être ça qu’on appelle la petite patrie, un territoire d’enfance qu’on regrette à jamais.

 

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